Croyez-moi, j'ai longtemps hésité à sauter le pas. Bousculer des siècles d'usage commun n'a rien d'agréable pour moi, je vous l'assure. Je l'aimais autant que vous notre bon vieux proverbe dont la privauté était absente : mieux votard que jamais. Et, l'époque a beau avoir le tutoiement facile, il ne m'est pas aussi habituel que certains pourraient le croire de m'y adonner sans réserves dans la vraie vie. Tout à l'inverse, une familiarité imposée en de trop nombreuses circonstances a les plus grandes probabilités de m'indisposer.
Je suis plutôt un garçon classique. Mais, somme toute, assez conciliant. Ce qui me préserve de souffrir exagérément des errements de l'orthographe contemporaine, dont il faut admettre qu'ils envahissent jusqu'en ces lignes de plus en plus allègrement les supports où l'expression écrite se rencontre.
Alors, pourquoi commettre l'irréparable, aujourd'hui ? Pour que le mot ne reste pas en retard sur l'image, et pour la satisfaction de précéder l'intelligence artificielle qui n'aurait pas manqué de vous l'imposer un jour ou l'autre.
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Le 15-02, 17:30
Promis juré, j'ai essayé de tenir tant que j'ai pu, mais là c'est trop. Même pour rire, je n'aurais pas dû faire une place à cette tronche façonnée par l'I.A., dans mes pages. Rendez-vous compte : voilà que deux habitués, parmi les mieux élevés, évoquent leur envie de cracher sur le têtard.
D'ailleurs la main de l'homme fait encore tellement mieux les choses. Permettez que je me soulage...
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Le 17-02, 10:25 (il n'est que temps)...
Finissons-en avec le fantasme du têtard idéal.