Un triptyque dont je n'avais gardé pour mémoire qu'un très mauvais tirage papier. J'ai été heureux que Martine Foraison en retrouve cet autre témoignage numérique :
De gauche à droite :
- L'origine du monde
- Croissez et multipliez...
- La fin du monde
Chacune des pièces du triptyque était surmontée d'un miroir, à hauteur de visage du visiteur :
- Miroir vierge (gauche)
- Miroir couvert de traces de baisers au rouge à lèvres (centre)
- Miroir brisé (droite)
(Un CLIC sur l'image pour l'agrandir.)
L'origine du monde : ferrure ancienne scellée dans bloc calcaire/plateau à œufs carton/acrylique jaune/nichet plâtre/triangle poils pubiens.
Croissez et multiplez... : démonte-pneu scellé dans bloc calcaire/plateau à œufs carton/nichets plastique/œuf-lapin de Pâques transparent & œufs en sucre.
La fin du monde : poêle scellée dans bloc calcaire/œuf au plat (pâte à papier) parsemé de poils pubiens/acrylique jaune et blanc.
Une photo prise en marge d'une exposition par l'ami Jacques-Roger Foraison (LINK) qui, de son côté, m'a souvent ravi par les nouvelles vies qu'il offrait aux matériaux les plus triviaux :
LE POÈTE NOIR - Jacques-Roger FORAISON
À quoi tient qu'on choisisse une forme d'art plutôt qu'une autre ? Il aura suffi à Jacques-Roger d'une aventure avec la femme d'un éboueur et que celui-ci, mu par sa soif de vengeance, vienne vider devant sa porte le contenu d'une benne à ordures. La force d'une évidence puisée dans la surabondance de la matière, en quelque sorte.
C'est du moins ce qu'il y a plus de dix ans maintenant j'ai cru honnête d'apprendre à une journaleuse l'interrogeant en ma présence, avec un sérieux confondant, sur les ressorts de son inspiration.
Pour couper court aux médisances qui aujourd'hui s'attachent à la personne de madame Valérie Trierweiler, autre journaliste tout particulièrement méritante, ce n'est pas sur elle que j'ai prélevé les poils pubiens qui -je l'admets- constituaient le plus bel ornement de mon triptyque.