Mais ça y est, maintenant que j'ai appris le nom de notre nouvelle Première ministre, je ne vous ferai pas davantage attendre pour vous faire connaître mon choix de vote aux prochaines législatives. Pas comme certain qui a pris la détestable habitude de nous faire poireauter jusqu'à la dernière minute. Passé Borne, y a plus de limites...
Il y a plus de deux ans maintenant que ma chère Cécile m'a adressé cet Hermès, inventeur des poids et mesures, gardien des routes et des carrefours, dieu des voyageurs, des commerçants, des voleurs et des orateurs, sans que ce soit tout, bref peu s'en faut... dieu à presque tout faire. Je l'avais laissé de côté, car que voulez-vous que je fisse d'un dieu impropre à tout faire quand nous avions déjà un Jupiter apte à tout ?
Hermès - Cécile Falchéro.
Aujourd'hui que l'on nous promet un Jupiter changé, il me paraît naturel de sortir de la naphtaline celui dont la fonction initialement prépondérante était de faire entendre aux hommes le message des dieux... Car je viens d'écouter un Macronounet inchangé s'amuser de l'impatience du petit peuple à connaître qui serait "directement chargé de la planification écologique", ce qui n'est pas rien, alors qu'il dit à demi-mot en avoir déjà décidé.
On t'écoute nous le révéler à sa place, mon grand... Tatatan !
Depuis que j'ai entendu Marine Le Pen proclamer hier matin sur France Inter que "tous les Français sont extrêmement intelligents", je suis persuadé que ça ne vous vexera pas : la susceptibilité n'est pas de mise chez les gens réellement intelligents, hein, les cons !
Mais dites au fait, les lumières ! vous avez appris la dernière nouvelle ?
Nicolas Sarközy annonce son soutien à Valérie Pécresse.
Il lui est arrivé d'avoir un peu d'avance, on peut bien lui pardonner un léger retard.
"Tous", vraiment ? Il y en a quand même, je me demande...
Certains vous expliqueront qu'il s'agit d'un tableau de Jacques Dumont, dit Le Romain, peint en l'an de grâce 1731 : Madame Mercier entourée de sa famille. N'en croyez rien. Le temps passe certes vite, mais il ne s'agit que d'une petite sauterie costumée entre afficionados de la citoyenne Le Pen et du sieur Macron auxquels l'heureux dénouement du premier tour donne l'occasion de se retrouver, comme si de rien n'était, cinq ans après.
L'ami Rotpier (lien présent dans les coms) me fait prendre conscience, ce jour, qu'il faut savoir varier ses menus : or, si j'aime particulièrement l'agnus dei, il convient d'apprendre à ne pas dédaigner tous les moutons...
Il suffirait d'écouter et de regarder les oiseaux pour s'en convaincre mais, s'il vous faut davantage de preuves, suivez ce soir les roucoulades que ne manqueront pas d'échanger nos ineffables duettistes Hidalgo et Hollande dans le pigeonnier (dit Pavillon Buxerolles) du Parc des Expositions de Limoges.
De l'autre bord, foi de Géhèm, ne tardera pas à se manifester l'autre indispensable faiseur de reines...
Je vous fais grâce de tous les autres, hein ! Rassurez-vous, ils vous aiment toutes et tous.
Trop heureux de voir le soutien initial de notre amie Valérie Pécresse s'élargir ! Il serait égoïste de ne pas partager cet autre grand moment d'actualité souriante :
N'oublions pas qu'il est une sorte de président bis puisqu'en cas de vacance de la présidence de la République, pour quelque cause que ce soit, c'est à lui que l'intérim des fonctions présidentielles serait confié. Ce qui lui donne infiniment plus de chances qu'à la candidate de son parti de goûter aux avantages de la magistrature suprême.
Il me faut avouer qu'outre le bénédicité, dont je ne sais pas me dispenser avant les repas, j'ai toujours eu un faible pour les aphorismes de fin de banquet. Un mot parfois suffit à mon bonheur. Il a su le trouver : "Enjamber", je m'exalte de la performance athlétique au sortir de table. "Etre en tête dans les sondages n'est pas une raison suffisante pour enjamber l'élection et considérer que ce scrutin n'est qu'une formalité, ne serait-ce que par respect de la démocratie." Je reprendrai bien un peu de dessert.
Faisons le tour du monument en deux épisodes (c'est suffisant) :
Et, comme son auteur, vous avez relevé aussitôt ce qu'il y manquait de vraie chair et de proximité. Ce qu'une web-série (dans laquelle vous avez toutes et tous le fol espoir d'entrevoir votre héros sur le pot) s'empresse de corriger. Ou tente de le faire. J'écris "vous", ce n'est pas que cet acmé d'intimité m'indiffère, mais que je n'ai plus la patience minimale qu'impose le suivi d'une série. J'ai donc regardé les deux premiers épisodes et m'en tiendrai là.
Moi, ce que j'aime c'est le moment unique, singulier, où le candidat ne nous fait plus attendre et ne se retient plus.
C'était il y a cinq ans. Cinq ans, ce n'est rien. Qu'en avons-nous fait ?
Ce qu'il est le plus urgent d'apprendre aujourd'hui aux enfants sensibles, c'est à ne plus jamais avoir peur quand leurs parents jouissent trop bruyamment...