Ne nous égarons pas dans les détails décoratifs : je suis un solitaire de bonne compagnie. Faut pas trop me courir sur le haricot, c'est tout !

Aujourd'hui, pas de recette de cuisine.

Je sais que je vais décevoir une nouvelle fois les fans de ce blog qui ne le visitent depuis bientôt un an et demi que dans l'espoir de m'y voir étaler mes goûts culinaires.

Qu'ils m'autorisent à saluer ici leur admirable persévérance : je crois bien ne leur avoir proposé en près de 500 articles qu'une seule recette, celle du moral au court-bouillon, laquelle ne valait d'ailleurs guère que par son assaisonnement, Avec le Temps, dans la version de Philippe Léotard qui me donne encore la chair de coq.

Ah si ! une deuxième, mais d'un usage tellement exigu... Etait-ce bien la peine que je vous la rappelle ?

 

Donc, aujourd'hui, point de recette de cuisine. Vous l'avez relevé, hein ? je suis un peu grognon ces derniers temps : où que se portent mes oreilles et mes yeux, trop de paumés, de déséquilibrés, de drogués, d'alcooliques, de fiers-à-couilles querelleurs, de mamelues décérébrées, et ceux qui puent et ceux qui braillent. Trop de petites incivilités répétées, comme s'il n'y avait pas assez de sacs-poubelles au coin des rues. Chaque année un peu plus de cons, et chaque été le sentiment que ceux de l'été prochain sont déjà là.

Depuis le temps que je n'attends plus rien d'extraordinaire de mes contemporains, je me contente facilement du meilleur. Ce que j'ai trouvé mercredi soir dernier à Balazuc. Une petite assemblée éduquée et paisible. Le luxe inouï de n'avoir pas eu à endurer d'odeur corporelle violente (le bipède qui schlingue, je l'ai instantanément et définitivement dans le nez !).

Luce épatante au service de Bobin ; du cousu main de première d'atelier. En l'écoutant dire la lumière de Geai, et plus tard celle du ver luisant, je me laissai aller à penser qu'elle n'a vraiment pas volé son prénom : d'un bout à l'autre, elle a éclairé la soirée.

Et le plaisir de bavarder avec des gens que j'apprècie tout simplement ; que, pour certains, je n'avais pas vus depuis longtemps : Berit et Louis, par exemple. Sans oublier Paul !

Paul est pimpant et guilleret comme un coucou suisse. Il est le Suisse le plus original et le plus gratuitement aimable que je connaisse : s'il a choisi de vivre en France c'est pour bénéficier de notre fiscalité, je présume, et il prétend que mon humour lui manque. Non ? Tant que ça ? Il pourrait le retrouver de temps à autre sur le net. Mais il se refuse obstinément à entendre parler d'internet. Il résiste. Un résistant suisse, c'est admirable ! Il use, avec une mauvaise foi malicieuse, de tous les arguments imaginables. J'y ajouterais volontiers celui de Nabe, Pour être en avance sur son temps il faut être en retard sur sa modernité (Chacun mes goûts), mais le charme suprême du coucou n'est-il pas de continuer à donner l'heure exacte ?

C'est finalement dommage qu'il n'ait pas internet, il aurait su que moi non plus je ne crache pas sur son humour ! 

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F
Berit et Louis.. moi aussi je les aime.. mais je crois que je te l'ai déjà dit...
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G
<br /> <br /> On ne dit jamais assez des gens qu'on les aime... <br /> <br /> <br /> Tu me bottes Fanfan. <br /> <br /> <br /> <br />
F
Le plaisir de bavarder avec des gens que l'on apprécie... oui j'aime cela aussi...<br /> Bisous toi
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G
<br /> <br /> Bisous de bonne compagnie, Fanfan. <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> cour bouillon ou bourre couillon ? amitiés cafardesques<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> J'apprécie votre esprit de synthèse, amis insectes !<br /> <br /> <br /> <br />