Ne nous égarons pas dans les détails décoratifs : je suis un solitaire de bonne compagnie. Faut pas trop me courir sur le haricot, c'est tout !
Qui ça ?
Mais non j'l'ai pas dit !
La NOTE ci-dessus est une capture d'écran partielle. C'est ça qui est moderne ! Je n'ai eu qu'à me déplacer vers la colonne de droite, section Pages, et cliquer sur 1. Présentation du blog pour la faire.
Le vocable du titre, je l'ai emprunté à ce bon vieil Albéric Magnard dont beaucoup ont découvert la qualité de plusieurs compositions dans l'article précédent, et qui savait faire montre assez souvent d'une affection un peu bourrue à l'intention de certains de ses consœurs et confrères : la pianiste Blanche Selva "une grosse vache auvergnate", Reynaldo Hahn (justement) un "aimable enculé", Edouard Colonne un "Hébreu qui donne la nausée", ou encore pour d'autres "pourceau qui ne comprend rien à Beethoven", "brute épaisse au-dessous de tout"... 😄
Je ne me lasse pas d'être à si bonne école.
C'est en poursuivant la lecture d'anciennes notes que je suis tombé sur une autre de mes références à l'ouvrage épatant que S-P Perret consacra à Magnard :
Chacun va ainsi son bonhomme de chemin qu'il se balise selon le vécu, le tempérament, les circonstances, convaincu de la nécessité de sa tâche quand il croit dans un avenir meilleur et quand il parie sur l'homme (Ronald Blaës) [Placé en exergue du chapitre XI, Les années silencieuses, in Albéric Magnard / Simon-Pierre Perret].
Et c'est en relisant le nom de Ronald Blaës qu'une brassée de souvenirs m'a sauté au visage comme un vivifiant courant d'air. Ronald Blaës perdu de vue depuis près de trente-cinq ans, dont j'ignorais qu'il avait une courte page Wikipédia, et surtout un site. Ma mémoire redessine la silhouette imprécise de sa maison à Lavilledieu, la façade de pierres calcaires (peut-être piquée ici et là de basalte ?), une grande pièce à vivre aux murs couverts de tableaux. Mais c'est, en superposition, un autre mur qui s'impose... Nous sommes dans le coin cuisine ouverte d'un ami. Soirée joyeuse, sévèrement arrosée. Sans prévenir, le compère Ronald entreprend de faire au-dessus de l'évier le portrait de notre hôte avec les ingrédients qui lui tombent sous la main : harissa, tapenade, moutarde, ketchup, que sais-je encore... Le résultat ?
Au choix... Vous pourrez vous faire une idée approchante en cliquant sur LES TÊTES, quand vous aurez ouvert le site de notre peintre et poète (dont j'aime sincèrement le travail).
Pour revenir à ma nouvelle tapisserie imposée, je m'interroge : Est-ce la peine que je me risque à sacrifier de précieux condiments sans l'assurance de la trouver plus gaie qu'elle n'est, au final ? Si c'était raté, ce serait un peu bête. 🙄