6 janvier 2024 6 06 /01 /janvier /2024 12:06

Voilà qui sonne comme une bonne résolution, c'est la période.

Peut-être vous laisserez-vous tenter...

À demain

"...Je suis accro aux médocs, accro au sucre, accro au mal-être. Heureusement que j'ai de l'humour, sinon tout cela pourrait paraître triste et pathétique.

J'ai décidé d'arrêter de faire semblant."

 

Cela remonte plutôt à avant-hier. En réalité à quelques mois. Je veux dire : la date de mon acquisition. Ce n'est a priori pas le genre de livre que j'achète. Ce qui m'a amené à le faire? Le court prologue étonnant, amusant, enlevé. La dédicace À mes chats. Le bandeau sans doute. J'ai pensé trouver dans la photo ce que les quelques pages lues avant de me décider ne disaient pas. Le nom de Wolinski. Georges, son père. C'était un homme aimable.

Cela se lit d'une traite. 171 pages aérées. D'une liberté sans filtre. Au jour le jour d'une cure faite en Allemagne, l'été 2022, à tourner autour de maux profonds.

"J'ai vingt et un jours. Vingt et un jours pour écrire ce livre, vingt et un jours pour aller mieux, vingt et un jours pour comprendre. Vingt et un jours de bouillon pour [...] retrouver quelqu'un que j'ai perdu sur le chemin."

Je l'ai repris quelques fois depuis parce qu'au bout du compte j'avais rencontré une femme terriblement de son époque, touchante, attachante. Pas au bout de ses larmes, mais sur le chemin de s'accepter.

Quelques mots sur le titre :

"Maman, excuse-moi. Je t'ai détestée. Je te déteste. Je me suis accrochée au fil de ta vie.

Le 6 décembre 2021 à 17h14. Maryse, qui aurait dû mourir en octobre, est toujours là.

«Elle ne lâche pas», dit le médecin. [...] Quand je sors de sa chambre, elle lève sa petite main, si maigre et si fragile, et pointe un doigt presque autoritaire, le doigt de la maîtresse d'école, pour me dire : «À demain.» À la fois une menace et une supplication, ce fameux geste qu'elle reproduit depuis dix jours, c'est tout ce qui lui reste pour me garder avec elle.

Il y a des «À demain» plus douloureux que d'autres. Un soir, le médecin, que j'aimais bien, m'a demandé de ne plus te dire : «À demain.»

Pour te laisser partir."

Quelques repères dans un récit qui n'est pas linéaire, ça aide :

Elsa : née le 14 décembre 1973. 

Son père : Georges Wolinski, assassiné le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo.

Sa mère : Maryse, seconde épouse de Georges, décédée d'un cancer le 9 décembre 2021.

La cocaïne : commencée à 20 ans et arrêtée à l'annonce de sa première grossesse.

Sa fille aînée : Lilah, née en 2005.

Sa fille cadette : Bianca, née en 2009.

Les antidépresseurs : commencés dès avant la naissance de sa seconde.

Et partout l'irrépressible tyrannie du sucre et de la malbouffe.

 

"Je dois avouer qu'en matière de goûts masculins, je ne suis pas la meilleure."

Les ex : Richard Anconina, Claude Berri, Dominique Farrugia, Doc Gynéco, Stomy Bugsy, Frédéric Diefenthal.

Les ex-maris : 1 - Fabien Onteniente. 2 - Arnauld Champremier-Trigano, père de ses deux filles.

(Aucun n'est nommément cité dans l'ouvrage.)

Au secours, Georges !

"Je relis le passage de Philippe Lançon, dans son livre, Le Lambeau : «J'ai vu le corps de Wolinski. Il était adossé à un mur. Son visage était apaisé, un peu triste, les yeux clos, j'ai pensé qu'il ressemblait à un vieil oiseau splendide, une sorte d'aigle infiniment civilisé et que la mélancolie qu'il cachait si bien l'avait rattrapé. [...]"

Ce dont le vieil oiseau infiniment civilisé a doté sa fille, ce qui devrait lui être l'aide la plus précieuse pour tenter de se comprendre, c'est son humour.

"Je voudrais une thérapie jusqu'à la fin de mes jours. Avec Christophe André. Avec Boris Cyrulnik aussi. Je pourrais faire un hot-dog entre les deux et je serais la saucisse qu'on écoute."

Pour le reste se peut-il que le papa-loukoum soit passé jusqu'au bout à côté de ce qui avait commencé à se jouer dans la tête de la petite Elsa ?

"J'ai encore des questions." Sans aucun doute vous en restera-t-il aussi...

*

«Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses

Rainer Maria RILKE

 

¤¤¤

Je n'ai pas choisi la date de ce billet par hasard. Demain, cela fera neuf ans qu'a eu lieu la tuerie de Charlie. J'en ai profité pour relire Le Lambeau. Six ans après, je le recommanderai tout autant qu'aux premiers jours.

Le Lambeau, Philippe Lançon. 510 pages. nrf GALLIMARD. 2018. 

 

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Le 11-01, 21:10 (rien de spécial).

Si quand même... Il a fallu que je digère la première énormissime farce du millésime français annoncé par notre roitelet d'opérette : Rachida Dati à la Culture. 🤣🤮

Je viens de réaliser que mourir de rire, à mon âge, n'est pas la chose la plus drôle qui soit. Je suis passé de peu à côté.

Alors pour Elsa (et peut-être quelques-autres), pour essayer comme elle de "réussir à voir la beauté même quand c'est dégueulasse"...

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13 janvier 2022 4 13 /01 /janvier /2022 08:00

 

Dès demain dans les rayons des meilleurs libraires.

(En vitrine chez les plus avisés.)

Elle était hier matin sur France Inter...

Une petite prépa un peu plus sérieuse, faut bien ça...

Dois-je le rappeler ? C'est chez BD-Cul :

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Et, en attendant, des images qui bougent (pour ceux qui ne connaîtraient pas bien Florence Cestac)...

 

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20 janvier.

Acheté Ginette il y a 48 heures, sans avoir pu le feuilleter au préalable (présentation sous blister). Expédié sa lecture dans la foulée en moins d'une demi-heure, en grignotant 6 véritables "Petit Beurre Lu Pocket". Hilarant (pas au point de risquer d'avaler un biscuit de travers). Instructif : La gaufrette, d'après JeanMi le coursier, c'est se faire glouglouter la sucette sans descendre de la mobylette ! Pratique : le format (13x18 cm) permet de garder le livre en poche et d'en feuilleter quelques pages pour rendre votre attente récréative lorsque, par exemple, vous ferez la queue à la Poste. D'actualité : Tout de suite, mon Président ! (dernière bulle/dernière planche).

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8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 15:04

Vous comprenez, j'espère, que je vous raconte tout cela comme je m'en souviens ? Je n'ai jamais tenu de journal, et la plupart des participants, dans mon histoire - mon histoire ! ma vie ! -, sont soit morts, soit dispersés au loin. [...]. Je pense qu'il y a dans la mémoire, une authenticité différente, et non inférieure. La mémoire trie et tamise selon les exigences de celui ou celle qui se souvient. Avons-nous accès à l'algorithme de ses priorités ? Probablement pas. Mais je suppose que la mémoire privilégie ce qui est le plus utile pour aider le porteur de ces souvenirs à aller de l'avant. Elle aurait donc intérêt à faire remonter les souvenirs les plus heureux à la surface d'abord... Mais, encore une fois, je ne fais que supposer.

 

La seule histoire, Julian Barnes (p. 31)

Roman traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin.

Bibliothèque étrangère du MERCURE DE FRANCE. Mai 2018. (260 pages)

 

Je relisais quelques pages de ce roman acheté à sa sortie, comme il m'arrive fréquemment de picorer dans des livres gardés à portée de main parce que je les ai appréciés sans en avoir épuisé les fonds, quand me sont tombés dans le creux de l'oreille ces mots et ces notes auxquels viennent de s'ajouter des images...​​​​​​

"Si vous m'aviez connu" (Clip officiel) Daniel Auteuil/Fanny Ardant.

Du roman, vous n'aurez pas de mal à vous faire une idée...

Ce qui lie les deux ? Le charme, sans doute.

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2 juillet 2021 5 02 /07 /juillet /2021 14:14

Les livres sont en librairie depuis quelques semaines.

Je saisis au bond l'écho que Didier Pobel en offre sur son blog : 

Et c'est l'occasion de vous reproposer un post dont je serais étonné que vous ayez épuisé tous les liens :

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11 mai 2021 2 11 /05 /mai /2021 12:28

Des mystérieux détails de la jaquette (dont il m'a été fait observer ici-même et en privé qu'ils n'étaient pas lisibles sur le site d'Helmut) à un supplément d'informations sur les acteurs dont les noms apparaissent au sommaire de ce livre...

Et d'abord, la jaquette en question : proposée ci-dessous dans une définition supérieure à celle du site, elle devient parfaitement lisible, dans ses plus petits caractères, en zoomant.

 

Après quoi (vous pouvez dézoomer, savez-vous !) 😉...

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De Gil Jouanard*, une pure merveille :

Didier Pobel* (à la rencontre de son blog) :

Jean-François Holthof*, ermite de Saint-Eugène (comment concevoir meilleur guide ?) :

Pierre Rabhi* (vous en avez, pour le moins, entendu parler), on résume ?

Michel Chabaud*, l'histoire d'une passion :

Samuel Lemaire* (du kif pour moi, même pas besoin de vous faire un dessin) :

Maurice Lhomme, la carte et le territoire :

* Gil Jouanard, sa page Wikipédia mais aussi ...

* Didier Pobel, sa page Wikipédia mais aussi ...

* Jean-François Holthof sur FR3 mais aussi ...

* Pierre Rabhi, sa page Wikipédia et des articles ainsi que des vidéos à profusion...

* Michel Chabaud, une page difficile à tourner.

* Samuel Lemaire, sa page Wikipédia mais aussi ...

Acteur central ici, le Bois de Païolive se retrouve star en son site :

Quant à Helmut, profitez de la visite de son site pour le découvrir au-delà de ce livre...

Et si l'on n'en a pas encore assez après ça ? On tape Helmut Krackenberger dans Recherche... Ouf !

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7 mai 2021 5 07 /05 /mai /2021 08:31

Le livre très attendu de l'ami Helmut Krackenberger...

Très attendu, il l'aura été d'autant plus que l'ensemble des difficultés qu'a occasionnées pour chacun de nous le covid ont grandement contribué à en compliquer l'élaboration à toutes ses étapes. Le résultat me paraît être à hauteur de l'attente... Une approche poétique réussie d'un lieu exceptionnel, aux nombreux trésors méconnus, dont la préservation dépend de l'attention que nous saurons lui porter.

J'ai eu le plaisir d'en suivre l'évolution et les enrichissements au fil des mois, je suis enchanté - au moment où l'imprimeur procède encore aux derniers ajustements de couleurs - de ce qu'Helmut en ouvre la maquette à la curiosité de tous.

Parution le 31 de ce mois.

Vous aurez sans doute découvert au terme de votre promenade un bon de souscription que vous pourrez télécharger et compléter si vous le souhaitez. Ce serait une marque de sympathie que de faire connaître ce lien en le partageant avec vos amis et connaissances, si vous avez aimé.

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30 avril 2021 5 30 /04 /avril /2021 19:24

 

Titre original : Čudo u Poskokovoj Dragi (2009)

Ante Tomić

Traduit du croate par Marko Despot

208 pages

LES ÉDITIONS NOIR SUR BLANC (mars 2021)

 

Si le bandeau nous met d'entrée de jeu dans l'ambiance...

Zora se tut jusqu'à son dernier soupir, où elle jeta un tendre et ultime regard à son époux et murmura : "Tu es une merde."

La quatrième de couverture devrait achever de vous convaincre...

Loin dans les collines perdues de Dalmatie, dans un hameau à l’abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires et sociales contestables n’admet ni l’État ni les fondements de la civilisation – jusqu’à ce que le fils aîné, Krešimir, en vienne à l’idée saugrenue de se trouver une femme.

La recherche d'une épouse se révèle rapidement beaucoup plus hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour le maintien de leur insolite autonomie.

Ce road-movie littéraire qui dépeint les mœurs d'une famille vivant à l'écart du monde est une somme d'humour et de dérision qui, lors de sa publication en Croatie, a rencontré un immense succès populaire. Un roman plein de rebondissements ébouriffants, en cours d'adaptation cinématographique, mais aussi la découverte savoureuse d'un auteur inédit en français.

 

La relation entre cette fiction déjantée et Pastelle ? vous demandez-vous justement. C'est que derrière la talentueuse granny attendrie se profilait une prescriptrice avisée, ayant saisi en moi l'aïeul indigne apte à répondre aux reflets attrayants qu'elle a su me faire miroiter :

 

Je l’annonce d’entrée, ce roman est un remède à la morosité ambiante. Il est rare de lire une histoire aussi drôle, où les dialogues savoureux vous font rire, où les situations cocasses s’enchaînent et vous entraînent voyager le sourire aux lèvres. (Jean Grazzini, Librairie Torcatis, Perpignan)

 

Vous croiserez en vrac dans ce road-movie saugrenu : des litres d’alcool et des sentiments inattendus, une joyeuse attaque terroriste, du politiquement incroyablement incorrect, des jurons savoureux et une bonne grande dose d’irrévérence. Rencontrer cette famille carrément “border”, c’est embrasser la folie d’un Kusturica littéraire. (Librairie La Géosphère, Nantes)

Eh bien voilà, je n'ai pas su résister (j'ai très peu de résistance, en vérité) : au lendemain de ces conseils éclairés, je commandai le roman en question. Le surlendemain, j'en prenais possession. Je l'ai lu hier. Je crois pouvoir vous le recommander aujourd'hui.

 

En complément, j'ai découvert cet article sur Tomić, qui me le rend encore plus sympathique :

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 08:23

Immobiles et sombres sous l'éclairage bleuté que la pluie pulvérise sur eux...

(Ce sont les tout premiers mots du roman.)

On est au mois de mars et depuis des jours le crachin fait tout reluire d'éclats malsains, de lueurs embourbées.

(...Les mots qui concluent le premier paragraphe.)

La pluie omniprésente, elle ne vous quittera guère.

Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance.
Et pourtant...

Il y a fort longtemps qu'un livre, entamé au coucher, ne m'avait pas tenu éveillé jusqu'à son terme. Pas très loin du bout de la nuit.

C'est dire si je n'ai pas regretté d'avoir écouté la rubrique de Michel Abescat dans le 5/7 du 21 janvier 2021 d'Inter. Et si je me suis félicité de mon achat, hier en fin d'après-midi.

TRAVERSER LA NUIT. Hervé Le Corre. Rivages/Noir. 318 pages. 20,90 €

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 10:03

 

*

Des bugs à répétition chez OB... Il y a huit jours, nous avons atteint un point culminant, alors même que j'ai eu la chance d'être assez largement épargné.

Aujourd'hui, tout n'est pas rentré dans l'ordre, il s'en faut (en particulier au niveau de certaines fonctions défaillantes de l'administration), mais les choses vont mieux.

Plutôt que de perdre mon temps en explications détaillées, je vous propose de lire l'essentiel chez EMMA (d'autant que vous trouverez à sa suite deux grands classiques réjouissants).

* Au fait, c'est quoi, HTTPS ?... EXPLICATION (Clic)

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 18:21

Il n'y a qu'un pas.

Moins ! Un saut de puce...

 

 

 

 

 

 

 

Ce que l'on appellera sur un blog : la porte d'à côté.

D'ailleurs, t'as qu'à voir, suffit de cliquer : le far breton, c'est pile-poil l'article précédent. Mais ce qui, pour toi, est devenu l'évidence même, dans l'espace, est loin de présenter une aussi claire proximité dans le temps.

C'est en effet dès le mois d'avril 2004 que j'avais été amené à mettre en avant, dans une feuille associative défunte, l'utilité d'un phare rural.

Il aura fallu attendre le bel an de grâce 2017 pour voir cette idée prendre forme sur le terrain. Treize ans de placard. Au fond, ce n'est rien...

Je suis ravi de saluer Gloria Friedmann qui, selon ses dires, a voulu faire de son propre phare "une sorte de machine à ralentir le temps".

 

Un joli livre que je me suis offert en fin de semaine dernière :

Mon oeuvre préférée, Un cercle et mille fragments de Felice Varini, à l'abbaye de Mazan :

 

¤ Intéressantes, les coulisses d'une réalisation :

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