Ne nous égarons pas dans les détails décoratifs : je suis un solitaire de bonne compagnie. Faut pas trop me courir sur le haricot, c'est tout !

Retour sur le "catalogue à surprises": Le pétrole vu par cent peintres (Musée Galliera,1959).
Entre Roger Crusat [qui s'y trouve orthographié fautivement CRUZAT] et Jacques Despierre, dont je n'ai pas vu les toiles sélectionnées, nous avons découvert grâce à Irène Ducrocq L'Artiste et le Pétrole de Jeanne Daour.
C'est en revenant sur la participation de Jacques Yankel - Derrick de nuit - et en l'examinant avec attention que nous saisirons mieux les difficultés qui peuvent se rencontrer dans une reproduction en noir et blanc.
Répondant, le 28 avril, à mon souhait de découvrir le derrick de Yankel, Irène Ducrocq m'écrivait : Je n'ai pas vu "Derrick dans la nuit" dans le catalogue raisonné(1). Il y a des oeuvres de la même époque, aussi en noir et blanc... Je vous joins une photo pour que vous ayez une idée, en attendant de pouvoir faire de vrais scans.

(1) Le catalogue raisonné de Yankel recense à ce jour 7 derricks répertoriés sous les n°
- 528 & 700 (année 1958)
- 701 (année 1959)
- 702, 931, 932, 933 (années 1957/1959)
Pour aller au plus court, j'ai rapproché le n°701 (huile sur toile de 110x110) de la toile qui fut exposée au musée Galliera...

...Avec la tentation de conclure qu'il s'agit de la même. Est-ce le cas ? Une grande majorité des éléments tend à me le faire croire, certains détails me donnant cependant à penser qu'elle a pu être partiellement retravaillée. La faible qualité de la réduction en couleur n'en facilite pas l'examen. (Peut-être Dinah Kikoïne, fille de Jacques Yankel, pourra-t-elle apporter une lumière nouvelle sur cette oeuvre.)
(NB)
En date du 26/08/20, Dinah Kikoïne me confirme :
Le derrick : il s’agit bien entendu du N° 701 de la base de données. Dans ces années là, mon père a peint plusieurs toiles et lithographies, entre autre à la demande de la Cie Esso et du mari de sa soeur qui possédait une société de forage, la Forex. Les reproductions servaient aux cartes de voeux de ces sociétés, cadeaux de lithos aux actionnaires et autres clients. Pour la petite histoire une des invitations représente une station essence Esso. Mon père était d’autant plus intéressé qu’il avait été peu de temps avant, en tant que géologue en Afrique du nord pour faire des recherches sur de possibles gisements.
Certains seront sans doute intéressés par la confrontation des reproductions noir&blanc et couleur d'une autre toile figurant au catalogue.
Il s'agit de La Raffinerie de René Margotton que j'ai découverte en fin de mois dernier.
Les liens ont été ajoutés au bas de l'article.
Mais c'est une autre double découverte d'Irène Ducrocq qui m'a tout particulièrement réjoui...
Nature morte vers 1955 (21x25) Acquisition Centre National des Arts Plastiques (1955)
Crédit photo : Yves Chenot
Très joli petit format accompagné d'un détail prometteur :
Dans le même message, Irène mettait en avant François Gall, autre participant à l'exposition Le pétrole vu par cent peintres, dont elle venait d'étudier la fiche Wikipédia et me soulignait sa communauté d'origine avec Jeanne. Ce qui, à mes yeux, est loin d'être sans intérêt, au moins pour un détail. C'est ce qu'exprimait ma réponse :
Très rapidement encore, sur François Gall, un peintre dont je connaissais un peu l'oeuvre (peinture très élégante et, pour finir, assez mondaine) : j'avais relevé cette communauté relative d'origine entre Jeanne et lui, que vous me signalez, et qui a pu les rapprocher un moment (autant que leur fréquentation d'Othon Friesz) d'autant que leurs dates de naissance sont très proches. Leurs fins de vie, également très proches sans doute, sont en revanche diamétralement opposées et je doute qu'il y ait à chercher dans cette période quelque relation que ce soit entre eux.
Le point important étant que François Gall a obtenu sa nationalisation en 1949.
(Ionesco, par ailleurs, en 1950)
Il n'est pas impossible que Jeanne - qui pouvait alors bénéficier du réseau relationnel de Jerome Hill - l'ait obtenue dès 1948.
Sur ce point, nous en sommes encore là aujourd'hui.
Mais, l'intérêt d'Irène pour Jeanne ne se démentant pas, c'est une autre belle surprise que j'aurai à vous proposer dans un billet prochain.
(A suivre...)
Pour conclure celui-ci :
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La Raffinerie de Margotton René 1959
Tags : Publié le 28/08/2010 à 00:24 par ma-toile-margotton La Raffinerie Photo de la toile présentée dans le livre du Musée Galliéra, en page 65 Tags : Publié le 28/08/2010 à 00:12 par ...
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